De l'étincelle à la flamme

De l'étincelle à la flamme

Lecture – Spectacle

Sylvie PEYRONNET, comédienne lectrice
Marion MELNOTTE, musicienne pianiste

Cette lecture a été imaginée pour faire écho à l’exposition de Caroline Leila, présentant des tableaux sur papier fabriqué, autour du thème du FEU. Inspirés par les émotions provoquées par les récentes séries d’incendies de forêts en France et ailleurs, nous avons choisi de nous pencher sur notre rapport à cet élément.

Le feu, à la fois potentiellement destructeur et protecteur, est aussi lumière, passion, et bien plus encore…

Les auteurs retenus :

HENRY DAVID THOREAU
Philosophe naturaliste et poète du début du XIXᵉ siècle, Thoreau est l’auteur de Walden, une œuvre majeure dans laquelle il réfléchit sur l’économie, la nature et la vie à l’écart de la société. Lors de sa retraite dans une cabane qu’il s’est construite au bord du lac Walden, dans le Massachusetts, il découvre comment, au contact de la nature, l’individu peut se renouveler. Il souligne également la nécessité de fonder toute action sur le rythme des éléments.
Dans l’extrait du chapitre « Pendaison de la crémaillère », il exprime son affection pour le bois et le feu.

MARCELLE DELPASTRE
Poétesse et paysanne limousine du début du XXᵉ siècle, Marcelle Delpastre choisit de retourner vivre de la terre après ses études. Elle se consacre parallèlement à un travail d’écriture, essentiellement poétique, en français et en occitan. La nature, et plus particulièrement les quatre éléments, sont au cœur de son œuvre, qui explore la naissance et la disparition, la vie et la mort.
Nous présenterons deux textes extraits de son recueil « Paroles pour cette terre » qui évoquent le Feu.

HÉLÈNE DORION
Philosophe et poétesse née au milieu du XXᵉ siècle à Québec, Hélène Dorion propose un principe fondamental : la nature est le miroir parfait de ce que nous sommes. Selon elle, la terre est fragile, mais l’espèce humaine l’est encore davantage. Notre présence au monde est un renouvellement constant grâce à notre lien avec le vivant, ce qui rend essentielle l’expérience de la forêt.
Nous avons retenu des extraits de son recueil « Mes forêts ».

Intermède : Quelques Haïkus
Le haïku, dans sa simplicité, cherche à transcrire l’immédiat, l’indicible. Il se rapproche de la transparence et de l’effacement absolu du poète, comme la trainée de couleur laissée par un pinceau sur une feuille blanche.

HORTENSE RAYNAL
Jeune poétesse, née en 1993, Hortense Raynal est également performeuse et comédienne. Sa langue est physique et organique. Elle considère le langage comme de la chair battue, un corps qui retourne à la terre pour la nourrir. Selon elle, il faut sortir de la théâtralité des mots pour retrouver la vitalité du lien qui nous attache à la terre : « Nous habitons un lieu comme il nous habite lui-même. »